Qui est la France dont il parle ? et les intérêts, qui les touche ?
Crise au Sahel : la
gaffe de trop pour Macron?
En jouant les fiers à
bras, quand Macron tel un matamore promet une réponse militaire à la junte au
pouvoir à Niamey et soutient (ou même pire, suggère) l’ultimatum de la CEDEAO,
refuse que son armée quitte le pays. Il met son adversaire en position de
fourchette, tel aux échecs : posture où le prochain coup de son adversaire va
obligatoirement lui infliger un revers stratégique majeur, lui prendre un ou
deux pièces maîtresses. Dans le cas d’espèce, à tous les coups, lui infliger
une humiliation de portée internationale dans le meilleur des cas et dans le
pire, en plus, un revers militaire et géopolitique majeur.
En effet, penser que la junte va céder à la pression de la CEDEAO et restituer
le pouvoir à M. Bazoum tient du vœu pieux, d’un aveuglement incroyable et
démontre s’il en était encore besoin le niveau de déconnection des « zélites »
de l’exécutif Français, à commencer par son président.
La posture de la France qui consiste à refuser tout dialogue et qui « monte
dans les tours » dès les premières annonces du coup de force démontre d’abord
le peu de sérénité mentale qui domine dans la tête du président Français. C’est
inquiétant.
Et c’est inquiétant d’abord pour les Français.
La fourchette nigérienne
Car enfin, la France peut-elle encore menacer quelque pouvoir que ce soit en
Afrique, dans le monde de 2023 ?
La France, ivre d’arrogance pense-t-elle qu’elle peut encore faire « la
pluie et le beau temps » avec ses mille-cinq-cents militaires encasernés
dans la base aérienne près de Niamey, au milieu d’une population de plus en
plus ouvertement et de plus en plus ostensiblement hostile à sa présence ?
Le président Français pense-t-il, tout simplement ? Comment peut-il faire des
déclarations à l’emporte-pièce sans avoir évalué toutes les implications de ses
déclarations ?
Qu’il soit enclin aux déclarations intempestives et insultantes, c’est une
réalité que les Africains ont intégrée.
Que le président lâche son venin, démontrant au monde son incompétence, ainsi
que les dysfonctionnements de l’appareil d’Etat Français, c’est devenu une
réalité à laquelle les chancelleries africaines se sont habituées, ainsi que
bon nombre dans les palais présidentiels Africains.
Mais les institutions Françaises devraient prendre ces faits au sérieux et
prendre les dispositions politiques et institutionnelles adéquates.
Car en France, aucun conseiller de l’Élysée, aucun ministre (qui dans le monde
connaît le nom de la fade Ministre des Affaires Étrangères Française?) n’est en
mesure de conseiller, de tempérer les délires fantasmatiques de leur président
? Aucun président des deux chambres (les députés, les Sénateurs) n’est capable
d’interpeller le président sur les dangers géopolitiques et géostratégiques pour
la France que représentent les grossièretés malodorantes de leur président ?
Aucun groupe de députés n’engagera de procédure de destitution envers ce
président qui démontre au monde entier soit son incompétence, soit sa
malhonnêteté (ou les deux), soit sa folie soit sa perversité (ou les deux)?
Pas un militaire Français, suffisamment « burné » pour faire comprendre à son
chef suprême qu’il dit des conneries et qu’il est temps qu’il se ressaisisse ?
Seraient-ils à ce point transformés en courtisans serviles et veules ?
Le président serait sourd, aveugle, déconnecté à tel point qu’il serait le
seul, seul à prendre les décisions, transformant tout l’appareil d’État en
système psittaciste institutionnalisé ?
Si rien, si aucune institution ni personne ne réagit en France alors cette
décadence mentale est systémique et dès lors, la France n’est plus la France
aux yeux du monde. Elle est une ruine politique, philosophique,
institutionnelle et géopolitique, en plus de devenir un nain menteur
économique.
Et des conséquences, quel que soit le scénario qui se déroulera désormais, il y
en aura : au Niger, en Afrique et en France. Et dans aucun scénario la France
n’en ressortira grandie et renforcée. Bien au contraire.
Macron, déconnecté de la réalité africaine
Si malgré le refus du sénat nigérian (du Grand voisin Nigéria, la véritable
locomotive économique de la sous-région), malgré le soutien aux putschistes
Nigérien du Burkina-Faso, du Mali, de la Guinée Conakri, malgré la neutralité
affichée du nouveau pouvoir de N’Djaména (l’armée la plus aguerrie de la
sous-région), malgré le sentiment anti-France des populations sahéliennes,
affiché désormais ostensiblement lors des nombreuses manifestations dans les
différentes capitales sahéliennes ou centrafricaines ces derniers mois, les
militaires Français engageaient un bras de fer avec la junte au pouvoir à
Niamey, les conséquences et les soubresauts géopolitiques dans la sous-région
agiteraient pour de longues années l’ensemble des pays de la sous-région, y
compris ceux qui soutiennent encore officiellement l’Élysée. (la Côte d’Ivoire
notamment).
Que dire en outre du Sénégal, jusqu’alors fidèle vassal de la France, en
préparation d’une élection présidentielle qui s’annonce d’ores et déjà
tumultueuse et contestée ?
Quelles seraient en France les réactions quand arriveraient les premiers
cercueils des militaires Français à l’aéroport du Bourget, et les premières
décorations posthumes données en grande pompe lors des funérailles nationales
aux Invalides pour les « héros » tombés pour le pays dans ce sahel, qu’à
l’évidence l’Élysée ne comprend pas ?
Même si la France revendiquait la victoire à l’issue d’une confrontation
militaire aventureuse, initiée sur un coup de tête, sans véritable évaluation
des forces en présence et des soutiens significatifs internationaux aux
putschistes, ravis d’ouvrir un front militaire supplémentaire entre les
différents blocs internationaux qui se dessinent en ce moment même,
confrontation qui ferait des dégâts non seulement matériels et humains, mais
surtout politiques et géopolitiques, il n’en resterait pas moins que cela
viendrait consacrer une fracture irréversible dans une opinion Africaine qui
trouverait là un prétexte qui lui manquait jusqu’alors : trouver un ennemi
commun pour catalyser son unité.
Dans le cas où, soudainement, réveillée par un accès de lucidité, la France
revenait à une posture réaliste et décidait de céder en faisant quitter le
territoire Nigérien à ses militaires, alors elle apparaîtrait sans consistance
et faible après les rodomontades que son chef de l’exécutif a proférées. Elle
quitterait le Sahel « la queue entre les jambes », risée des populations
et opinions africaines et devrait endosser une humiliation que seuls les médias
Français aux ordres pourraient minimiser uniquement à l’intérieur du territoire
Français. En Afrique, les réseaux sociaux, les médias soutenus alors de plus en
plus ouvertement par les puissances étrangères aux aguets, ravies de constater
qu’il suffit de profiter de l’arrogance Française pour pousser ses propres
pions n’auraient qu’à montrer à l’envi l’inanité de la politique Française en
Afrique.
La politique du pire
Dans tous les cas, à l’instar de sa politique intérieure, avec Macron, c’est
toujours la politique du pire qui est mise en œuvre.
Pire parce que, quel que soit le scénario, la France perd désormais à
tous les coups. Et ces perspectives auront des conséquences à long
terme sur la place de la France dans le monde, sur la légitimité de sa place au
conseil de sécurité de l’ONU, traditionnellement soutenue par la quasi-totalité
des pays Africains, qui la considérait encore récemment (avant l’ère Macron en
fait), comme « l’Amie du continent », « son papa ».
Le temps des regards certes paternalistes et néocolonialistes mais bienveillants
des De Gaulle ou des Chirac est bien révolu. Politiquement désormais, il ne
sera pas bon pour les futurs candidats dans les élections présidentielles à
venir sur le continent d’afficher une posture pro-Française. La proximité avec
Paris va devenir un marqueur de rejet pour les citoyens et électeurs du
continent.
Quel que soit le scénario, Macron apparaîtra comme le fossoyeur de l’image de
la France en Afrique et dans le monde et endossera la responsabilité du déclin
Français.
Macron n’est pas un joueur d’échec. Ses fonctions l’ont pourtant amené à y
jouer face à des adversaires bien plus doués et bien plus intelligents que lui.
Il serait cocasse que ce soit l’Afrique qui révèle aux Français le manque de
discernement de leur président, pour ne pas dire ses déficiences mentales et
que ce soit l’Afrique qui soit la cause de sa chute, de lui et de sa clique
mafieuse. Chute que tous les scandales et les réformes impopulaires que Macron
a imposé n’auront pas pu provoquer…
Aléa jacta est. Le sort en est jeté. Macron, président esseulé, dépositaire du
pouvoir d’un État en faillite, responsable principal du déclin qu’il a lui-même
provoqué vient d’inaugurer une énième gaffe internationale. La gaffe de trop ?
http://echelledejacob.blogspot.com/2023/08/crise-au-sahel-la-gaffe-de-trop-pour.html
Echec de la France et de ses alliés à la CEDAO
La Chute : Macron a humilié la France et les Français, L’armée française se fait humilier, et l’Afrique aussi a été humilié, alors parfois, une image vau mille mot. Une vidéo ou une photo peut capturer en quelques instants des nuances et des émotions que même les discours les plus élaborés peinent à retransmettre.
Suite
de l’article :
https://qactus.fr/2023/08/09/france-echec-de-la-france-et-ses-allies-a-la-cedao-pour-la-resolution-de-la-crise-au-niger-video/
😡😡😡😡😡😡😡😡😡😡😡😡😡😡😡😡😡😡😡😡
Améliorer la qualité de vie des nigériens en leur volant leurs richesses, la honte ne les étouffe pas dans cette maudite secte, c’est évident. 😡🇲🇫
https://twitter.com/EricMassaud/status/16862526087956..
Fin de l’article :
C. Rosenzwitt-Makiewsky-Santri
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire