samedi 22 novembre 2025

MARJORIE TAYLOR GREENE / DONALD TRUMP : LA RUPTURE

 

Marjorie Taylor Greene annonce sa démission du Congrès américain en janvier 2026 : rupture explosive avec Donald Trump

 

Marjorie Taylor Greene crée la stupeur en annonçant sa démission du Congrès pour 2026. En conflit frontal avec Donald Trump et engagée dans la bataille pour la déclassification totale des dossiers Epstein, l’icône ultraconservatrice fracture le camp républicain et redistribue les forces du mouvement MAGA.

 

Mise à jour le 22/11/25

 

Marjorie Taylor Greene annonce qu’elle quittera le Congrès en janvier 2026.

 

C’est un véritable séisme qui secoue la politique la scène politique aux États-Unis en ce vendredi 21 novembre 2025. Marjorie Taylor Greene, la députée républicaine de Géorgie, figure emblématique des positions ultraconservatrices, opposante farouche au puissant lobby pro-israélien AIPAC et ex-alliée indéfectible de Donald Trump pendant des années, vient de déclarer qu’elle abandonnera son mandat au Congrès à compter du 5 janvier 2026.

 

Dans une vidéo d’une dizaine de minutes partagée sur les réseaux, tournée chez elle avec un sapin de Noël en fond, cette élue de 51 ans explique son choix par un ras-le-bol profond du système de Washington et, surtout, par son conflit ouvert avec le président Trump.

 

Pourquoi Marjorie Taylor Greene jette-t-elle l’éponge dès maintenant ?

 

Dans son intervention, Greene répète que, républicains ou démocrates au pouvoir, la situation des Américains lambda ne s’améliore jamais. « Peu importe qui tient les rênes, l’homme et la femme ordinaires restent sur le carreau », assène-t-elle, en pointant du doigt un Congrès sous la coupe des lobbies et des élites.

 

Mais le vrai déclencheur, c’est sa dispute violente avec Donald Trump. Celle qui fut l’une des plus fidèles soutiennes du président reproche à ce dernier de l’avoir traitée de « traîtresse » et d’avoir menacé de financer un rival lors des primaires républicaines.

 

Le détonateur ? Son combat sans relâche pour la déclassification totale des dossiers Jeffrey Epstein. Greene martèle que défendre les victimes – des adolescentes « violées à 14 ans, victimes de trafic et exploitées par des hommes riches et influents » – ne devrait pas la faire passer pour une ennemie. « Je ne veux pas être une épouse maltraitée qui attend que ça passe », lance-t-elle, refusant de plier aveuglément devant Trump ou le mouvement MAGA.

 

La réponse immédiate de Donald Trump

 

Interrogé par plusieurs médias dont ABC News, le président n’y va pas par quatre chemins : « C’est une super nouvelle pour le pays », balance-t-il, précisant qu’il n’avait pas été averti et que ça n’avait « aucune importance ». Trump en remet une couche en ironisant sur le « bonheur » de Greene, confirmant ainsi la rupture définitive entre ces deux piliers historiques du camp « America First ».

 

Les répercussions pour les républicains et le district de Géorgie

 

Ce départ va fragiliser encore plus la majorité républicaine à la Chambre des représentants. Le 14e district de Géorgie, fief ultra-conservateur occupé par Greene depuis 2020, devra organiser une élection partielle dans les prochains mois. Des noms comme Jason Anavitarte ou Colton Moore reviennent déjà parmi les prétendants potentiels.

 

Ce n’est pas la première polémique pour Greene : arrivée au Congrès sur des déclarations controversées (qu’elle a ensuite désavouées), elle s’est imposée comme une voix forte du MAGA, défendant bec et ongles le droit aux armes, des frontières hermétiques, l’opposition aux guerres à l’étranger et critiquant régulièrement l’influence du lobby AIPAC. Mais ses attaques répétées contre Trump ces derniers mois – sur l’aide internationale, la santé ou les dossiers Epstein – ont fini par briser l’alliance.

 

Une décision qui fracture le camp conservateur


Sur X (anciennement Twitter), où la vidéo a dépassé les centaines de millions de vues, les avis sont très tranchés. Certains applaudissent Greene : « Elle dit tout haut ce que beaucoup pensent bas, le système est pourri à la racine ». D’autres, fidèles à Trump, la traitent d’opportuniste ou d’égoïste qui s’est enrichie grâce à la politique. Des proches comme Thomas Massie saluent quand même son « honnêteté rare » dans les couloirs du pouvoir

 

Marjorie Taylor Greene termine en disant qu’elle retourne auprès de sa famille pour « vivre pleinement la vie », sans exclure un retour plus tard – pourquoi pas en 2028 ? Une certitude : cette démission signe la fin d’une époque pour le trumpisme dur et annonce des divisions au sein du Parti républicain à l’approche des midterms de 2026.

 

Texte intégral du discours de démission de Marjorie Taylor Greene

 

Prononcé le 21 novembre 2025

 

Mes amis, mes chers compatriotes américains,

 

 Je m’adresse à vous aujourd’hui depuis ma maison, avec mon sapin de Noël derrière moi, parce que je veux que vous entendiez ça de ma bouche, pas des médias, pas des rumeurs.

 

 Après beaucoup de prières et de longues discussions avec ma famille, j’ai pris la décision de ne pas me représenter en 2026 et de démissionner de mon siège au Congrès à compter du 5 janvier 2026.Ce n’est pas une décision que je prends à la légère. J’adore mon travail. J’adore me battre pour vous. Mais je suis arrivée à un point où je refuse de continuer à faire semblant que tout va bien à Washington. Peu importe qui est au pouvoir – républicains ou démocrates –, rien ne change jamais vraiment pour l’Américain moyen. Les factures augmentent, les frontières sont grandes ouvertes, nos enfants sont endoctrinés, et les mêmes élites continuent de s’enrichir pendant que vous galérez à remplir votre réservoir d’essence. Ces derniers mois, j’ai été attaquée comme jamais. Le président Trump m’a publiquement traitée de « traîtresse » et a menacé de financer un adversaire contre moi en primaire. Pourquoi ? Parce que j’ai osé exiger la publication totale et complète des dossiers Jeffrey Epstein. Parce que j’ai refusé de fermer ma gueule quand on parle d’enfants de 14 ans qui ont été violées, trafiquées et détruites par des hommes riches et puissants. Je refuse d’être une femme battue qui reste en espérant que ça finira par s’arranger.

 

Je refuse de vivre dans la peur d’une primaire brutale financée par des milliards de dollars de l’establishment, juste parce que j’ai osé dire la vérité.

 

Je refuse de devoir choisir entre protéger ma famille et obéir aveuglément à qui que ce soit – même si c’est le président des États-Unis.

 

Je suis entrée en politique pour servir le peuple, pas pour devenir une marionnette.

 

Alors oui, je pars. Je rends mon siège le 5 janvier 2026. Mais je ne disparais pas. Je retourne vivre ma vie pleinement, auprès de mes enfants, de mes petits-enfants, loin de cette fosse à serpents qu’est Washington.

 

Et qui sait… peut-être que Dieu me rappellera un jour pour un combat encore plus grand. Peut-être en 2028. On verra.

 

En attendant, merci à tous ceux qui m’ont soutenue depuis le premier jour. Merci à mon district, le plus beau de Géorgie. Je vous aime du fond du cœur.

 

Que Dieu bénisse chacun d’entre vous,

 

 Que Dieu bénisse l’Amérique, et joyeux Noël.

 

Marjorie Taylor Greene

 

par Le Média en 4-4-2

 

https://lemediaen442.fr/marjorie-taylor-greene-annonce-sa-demission-du-congres-americain-en-janvier-2026-rupture-explosive-avec-donald-trump/

 

Fin de l'article.

 

C. Rosenzwitt-Makiewsky-Santri

 

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