« On sait qui ensauvage la France. Ne fermons plus
les yeux ! »
Un billet de Philippe
Bilger
« Je l’avoue : j’ai un
peu peur de formuler cette interrogation. Je pressens les tombereaux d’insultes
qui vont se déverser sur moi, notamment dans ce cloaque qu’est souvent Twitter,
et dont la moindre sera l’accusation de penser et d’écrire comme le RN. Ce
reproche sera grotesque mais il constituera, comme d’habitude, l’argumentation
simpliste de ceux qui n’en ont pas d’autre.
Mais qu’importe ! L’avantage
décisif d’une vie intellectuelle libre et dénuée d’ambition officielle est
qu’elle a le droit de tout se permettre et de ne pas récuser l’expression de la
vérité au prétexte que celle-ci sera jugée indécente, provocatrice,
scandaleuse.
Laissons immédiatement
de côté les débats périphériques qui n’ont généralement pour objectif que de
vous détourner du questionnement central, de la problématique radicale.
L’ensauvagement et le
doute lexical s’attachant à ce terme ne seront pas mon sujet.
Pas davantage que
celui de l’existence débridée d’une délinquance et d’une criminalité qui
augmentent, notamment dans leurs manifestations quotidiennes de plus en plus
liées à une contestation de l’autorité, quelle que soit sa forme. Même les
naïfs ou les humanistes en chambre n’auront plus le culot ou l’inconscience de
discuter le fléau de cette réalité mais tout au plus celui de son ampleur.
Le cœur de mon billet
va concerner cette interrogation dominante mais toujours éludée : qui ensauvage
la France ?
Il me plaît de donner
une interprétation élargie de cette dérive car elle ne se rapporte pas qu’à la
matérialité d’infractions portant atteinte aux personnes et aux biens mais
aussi à des comportements et à des propos qui participent d’une dégradation
honteuse et, le pire, revendiquée de la politesse sociale et du respect humain.
Qui a traité Eric
Zemmour de sous-humain avant de retirer son tweet sous l’effet d’une
réprobation générale mais de « pisser » sur lui et ses soutiens ?
Qui a vanté la
pratique de la polygamie et insulté la police en prétendant qu’elle massacrait
des gens à cause de la couleur de leur peau ?
Qui a agressé et tué
Philippe Monguillot à Bayonne parce que conducteur d’autobus exemplaire, il
avait voulu faire respecter l’ordre et la loi ?
Qui, sans permis, sous
l’emprise de la drogue, récidiviste, a été responsable de la mort de la
gendarme Mélanie Lemée ?
Qui à Seynod a insulté
et agressé des chasseurs alpins faisant tranquillement leur footing ?
Qui multiplie les
refus d’obtempérer, se soustrait aux interpellations de la police avec des
conséquences souvent dramatiques que leur mauvaise foi et le soutien médiatique
imputeront systématiquement aux FDO ?
Qui dans les cités et
les quartiers sensibles se livre au trafic de stupéfiants, terrorise les
résidents honnêtes, empêche les interventions de la police ou n’hésite pas à
exercer des violences de toutes sortes contre elle ?
Qui tend des
guet-apens aux pompiers et à la police ?
Qui s’en est pris à
des citoyens rappelant l’obligation du masque dans une laverie ou ailleurs ?
Qui est revenu, après s’être vu interdire l’accès à un bus à cause de ce
manque, pour frapper le conducteur ?
Qui a mis en branle
une effrayante bataille de rue à Fleury-Mérogis où deux bandes armées se sont
opposées pour une « embrouille » de drogue ?
Qui sème la panique
dans les centres de loisirs, comme à Etampes récemment ?
Qui commet des
cambriolages où on défèque sur le visage d’une victime de 85 ans, comme au
Croisic?
Qui, en bande, se comporte
dans l’espace public comme en terrain conquis, sans souci d’autrui mais avec
l’arrogante certitude de l’impunité ?
Qui vient, jour après
jour, remplir la déplorable chronique des transgressions, des plus minimes aux
plus graves ?
Qui, pour tout et
n’importe quoi, s’en prend aux maires au point que l’un d’eux, frappé, doit se
satisfaire d’un rappel à la loi pour son agresseur campeur violent, l’anonymat
systématique concédé aux transgresseurs laissant présumer leur origine ?
Qui sont ces jeunes Français
interdits de revenir à la piscine d’une commune suisse proche de la frontière
française, parce qu’ils perturbaient la tranquillité du lieu ?
Qui, majeurs ou
mineurs, se livrent au pire au point que la majorité des citoyens prend acte
avec accablement de ce qui se commet sur tout le territoire national et
n’espère plus le moindre redressement politique et judiciaire ?
On comprendra que ces
interrogations sont de pure forme puisqu’à tout coup la responsabilité incombe
à des fauteurs d’origine étrangère, maghrébine ou africaine, parés nominalement
de la nationalité française grâce à un droit du sol qui n’a plus aucun sens
puisqu’on l’offre mécaniquement à des générations qui haïssent ce cadeau et
dévoient cet honneur.
Sans oublier les
clandestins qui se glissent dans ces bandes ou participent à ces exactions.
L’infinie pudeur
médiatique avec laquelle, dans neuf cas sur dix, on occulte les identités est
la preuve la plus éclatante de l’écrasante domination de ces Français dans le
tableau pénal national et dans les prisons, notamment en Île-de-France.
Le refus entêté
d’authentiques statistiques ethniques est également un indice capital qui
explique la répugnance de la bienséance à prendre la mesure d’une réalité qui
démolirait ses préjugés et sa bonne conscience.
Est-ce à dire qu’il
n’existe pas des voyous français de souche ? Assurément il y en a mais leur
rareté est démontrée par le fait troublant que, si l’un d’eux est impliqué –
une agression contre une mosquée à Bayonne par exemple -, on peut être sûr
qu’on aura son identité complète, son âge, son passé judiciaire et sa structure
familiale. Ces données sont si chichement communiquées dans les comptes rendus
habituels qu’aucune hésitation n’est possible et l’appréciation quantitative
vite opérée.
Qui ensauvage la
France ? S’accorder sur le constat que je propose ne permettra pas de résoudre
magiquement le problème lancinant causé par ces jeunes Français d’origine
africaine ou maghrébine et ces étrangers en situation irrégulière (il va de soi
que tous ne sont pas à stigmatiser dans ces catégories) mais au moins ne nous
voilons plus la face.
On a trop longtemps
refusé de répondre à cette interrogation, non pas à cause d’une quelconque
incertitude mais parce que la vérité nous aurait encore plus confrontés à notre
impuissance. Le désarroi d’une démocratie désarmée, répugnant à user de tout ce
qu’elle aurait le droit d’accomplir, aspirant à l’ordre mais sans la force !
Et terrorisée, depuis
trop longtemps, à l’idée d’aller sur les brisées du FN-RN… Paradoxalement, et
tristement, en refusant de lui donner raison sur ce plan, on ne lui donne pas
tort assez vigoureusement pour le reste…
L’ensauvagement que je
dénonce et que j’impute n’est pas relié à la dégradation apparemment paisible
mais insinuante, irrésistible, de notre vivre-ensemble à cause d’un
séparatisme, caractérisé notamment par le voile et dont la finalité est plus
politique que strictement religieuse. Ni à des modalités d’éducation ni à des
politiques sans doute critiquables, comme le regroupement familial, qui ont
favorisé la concentration de communautés en des lieux qui ont été rendus
invivables et délabrés au fil du temps.
C’est la perversion
des attitudes individuelles que je mets en cause, au singulier mais le plus
souvent au pluriel. La société n’est pas créatrice de ces malfaisances répétées
de toutes sortes.
L’immigration légale
n’est pas coupable mais la clandestine contre laquelle jusqu’à aujourd’hui on
lutte mal. Et, au sein de la première comme de la seconde, les délinquants
déshonorant l’une et profitant de l’autre.
Les solutions pour
combattre cette réalité, après en avoir pris acte sans barguigner, imposeront,
outre un courage politique de tous les instants et une politique du verbe sans
complaisance, expulsions et éloignements à un rythme soutenu, une action
équitable dans sa rigueur, une police et une gendarmerie accordées avec une
justice sans faiblesse, une exécution des sanctions efficace et réactive et,
surtout, le retour des peines plancher sans lesquelles la magistrature ne
tirera jamais assez la conséquence de certains passés judiciaires.
Rien de plus navrant,
en effet, qu’un Etat sans autorité, une justice sans crédibilité et des FDO
sans soutien.
Il conviendra de
remettre en discussion, dans un débat honnête, sans excommunication, le droit
du sol. Envisager, aujourd’hui, dans une France éclatée, son effacement n’est
ni inhumain ni contraire à une tradition dont les effets sont devenus
dévastateurs. Ou alors continuons à révérer, contre vents et marées, celle-ci,
et laissons l’ensauvagement de notre pays se poursuivre. Notre noblesse
abstraite sera garantie mais non la sauvegarde de notre nation.
On sait qui ensauvage
la France. Ne fermons plus les yeux.
Apeuré légèrement en
commençant ce billet, je le termine en le jugeant nécessaire et, je l’espère,
convaincant. »
Philippe Bilger.
Lien et
commentaires :
« Bravo pour ce
courageux constat agrémenté des prémices de solutions, remise en cause du droit
du sol, éloignement etc.…Mais quel homme politique aura ce courage cette
détermination, simplement faire appliquer nos lois ? par lâcheté ou idéologie
ils sont très rare…’ »
« Bravo 👍👏 analyse parfaite, merci Monsieur »
‘Un pessimiste c’est un optimiste bien informé’
Fin du partage.
De dernière minute,
Plusieurs centaines de
personnes dans les rues de la capitale pour demander la #régularisation des
#sanspapiers en cette 24ème commémoration de l’expulsion de l'église
Saint-Bernard. #Paris.
Lien vidéo et
commentaires :
Une manifestation
noire de monde !
« Régularisation,
petit et grand, noir ou blanc » ils sont où les clandestins blancs ?
« On pourrait
penser naïvement que les clandestins feraient profil bas. Mais non, ça
manifeste, ça exige, ça revendique. Sans aucun stress du charter. »
C.
Rosenzwitt-Makiewsky
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